Valérie Rey

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J’ai écrit ces quelques mots pendant le confinement dû au Covid 19, où comme le reste du monde j’ai été confrontée à des questions existentielles comme « Qui suis-je vraiment ? » « Quelle est la place de l’Humain dans la Nature ? » « Où allons-nous ? » Je suis Valérie Rey, née à Paris en 1965. J’ai vécu toute ma jeunesse à Paris et je sentais que ce type de vie n’était pas adapté à ma personnalité, ni à mes désirs. Vers mes 30 ans, j’ai eu besoin de changer d’horizon pour vivre enfin une VRAIE VIE. Alors avec toute ma petite famille, je suis partie vivre au Costa Rica dans un petit village de bord de mer. Je devais (comme un devoir) me connecter à la nature, faire du pain à mes enfants et construire notre maison. Là enfin j’ai pu exprimer ma VRAIE nature, celle qui est en moi. Être enfin une … Continuer la lecture

Julie Roch-Cuerrier et Joséphine Rivard: À propos d’une corespiration

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Julie Roch-Cuerrier et Joséphine Rivard se sont rencontrées en 2017, dans le cadre du projet d’exposition Écologies/Ecologies, présenté à la galerie AVE – Arts Visuel Émergents à Montréal. Presque immédiatement, une relation d’intérêt et d’entraide s’est installée entre l’artiste et la commissaire. Elles ont depuis poursuivi leur collaboration en entretenant une conversation écrite et orale sur leurs pratiques respectives, et en développant ensemble des idées communes. À l’automne 2019, dans l’idée de travailler à la confection d’un nouveau projet d’exposition nommé Respirer/To Breathe, Julie et Joséphine ont ressenti le besoin de cristalliser leurs échanges dans une réflexion sur certaines préoccupations communes comme le temps, la bienveillance et la corespiration. 2019-10-10 Joséphine: Julie, on s’est rencontrées durant l’hiver 2017 dans le cadre d’un projet d’exposition mené par Marie-Charlotte Carrier et moi, dans une petite galerie située à Saint-Henri, Montréal. C’était notre première expérience de commissariat en tandem, et nous avons intitulé … Continuer la lecture

Barnett Newman – Le premier homme était un artiste (1947)

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Traduction du texte « The First Man Was an Artist » (Newman 1947). Frustrée de ne pas le trouver en français (il est peut-être dans le livre des Écrits de Barnett Newman, édité par Macula, mais on ne trouve pas facilement ce livre), j’en ai fait une traduction personnelle. Le premier homme était-il un chasseur, un faiseur d’outils, un fermier, un travailleur, un prêtre ou un politicien? Nul doute que le premier homme était un artiste. On pourrait écrire une science de la paléontologie qui avancerait cette proposition, si on la construisait sur le postulat que l’acte esthétique précède toujours l’acte social. Devant le tigre ancestral, l’acte totémique d’effroi admiratif est venu avant l’acte du meurtre. Il faut garder à l’esprit que la nécessité de rêver est plus forte que n’importe quel besoin utilitaire. Dans le langage de la science, la nécessité de comprendre l’inconnaissable vient avant le désir de découvrir l’inconnu. La première … Continuer la lecture

Karine Lewitz: À vrai dire

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Je me vois taper « comment obtenir une résidence artistique » sur Google.   —   Je trouve ça fou quand même. De demander à une machine de m’aider à trouver une solution. J’ai besoin de son objectivité, de sa lucidité, de son manque d’opinion.   —   Il m’arrive d’envier Google. Car je suis une source intarissable de communication qui lutte pour trouver la sortie, quand Google, lui, sans une seconde de réflexion, sans peur, déballe tout son savoir. Je ressens parfois la sensation d’un pansement sur la bouche. Pas contre moi.   —   Plus pour éviter le brouhaha général en place publique, quand tout le monde cherche à être entendu.   —   Et très souvent, il m’est difficile d’’avancer jusqu’à une oreille. Je me sens souvent lâche, et bête aussi.   —   Fainéante, désorganisée, faible.   —   Si d’autres y arrivent, j’ai l’impression de manquer de quelque chose.   —   Il m’arrive même souvent de … Continuer la lecture

Conférence vidéo – Vous êtes ici : Quelques trajectoires historiques et anthropologiques traversant l’art actuel

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Danielle Boutet, centre d’artistes Caravansérail, Rimouski (Québec), le 22 novembre 2018 Plusieurs forces tiraillent le monde artistique actuel : métissage des cultures, fragmentation postmoderne, financement et institutions, nouveaux médiums, aspirations individuelles, conceptions divergentes de la fonction de l’art… Autant la situation est foisonnante et inédite, autant il peut être difficile de nous situer. Lorsque, dans ma vie de création et d’enseignement, j’ai eu besoin de comprendre la dynamique des arts de mon époque, j’ai toujours commencé par plonger dans les profondeurs de l’histoire et de l’anthropologie. Dans cette présentation, je commencerai par mettre en lumière les particularités de l’art de type occidental qui le distinguent des arts « d’avant et d’ailleurs » et de ce qui émerge dans le dépassement actuel du modernisme artistique et dans les arts mondialisés d’aujourd’hui. Ensuite, à travers une description de la mécanique de l’interdisciplinarité, je proposerai certains grands concepts qui fondent l’architectonique de l’art et qui évoquent … Continuer la lecture

Cécile Daimez : Happening sensoriel, plastique et poétique

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Pour l’artiste plasticienne Cécile Daimez, il s’agit d’adopter une attitude directe dans le travail de la création : apprécier la nature des choses et les laisser s’exprimer avant tout concept. Être juste présent comme un sentiment naturel d’existence – qui n’a pas besoin de défi agonistique. Se reconnecter avec les perceptions permettant de se relier à l’énergie qui nous relie au monde pour retrouver notre nature primordiale perdue ; l’endroit où tout peut arriver où tout peut commencer. Rien n’est à rejeter, tout se transforme éternellement, rien ne meurt, tout est vivant. Être là, présent. Apprendre à être là dans l’instant même. Apprendre à regarder, à ressentir, à être conscient et à revenir à toute la situation dans laquelle nous sommes à ce moment. Comment regardons-nous les choses au quotidien ? Les objets, les personnes, les œuvres d’art ? Regardons-nous vraiment ce qui se présente à nos yeux ? Prenons-nous … Continuer la lecture

Karine Bouchard : L’artiste en tant qu’être humain :
Lorsque la sincérité devient effrayante

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Mise en contexte  Ma première critique à la MFA était le 9 décembre 2015. Le projet prenait la forme d’une exploration de groupe, d’une invitation à se joindre au Cabinet Performance (Performance Cabinet)[1]. Les différentes réflexions qui ont été exprimées au cours de la critique incarnent le point de départ de la production de ce document et métaphorisent également mon départ de la MFA. Toutefois, durant mon passage, de septembre à décembre 2015, j’ai eu la chance de réaliser diverses études de cas qui ont guidé mon travail vers une analyse qualitative, pouvant aussi être interprétée comme un essai. Les données compilées sont principalement basées sur les récits de mes pairs, des lectures académiques et des entrevues formelles et informelles avec des artistes, commissaires, professeurs et des étudiants de la MFA. Historique  Après maintes hésitations, j’ai décidé de me joindre à la maitrise en « Fine Art » (Master in Fine Art) … Continuer la lecture

Monique Lalancette : Elle est où, la joie ?

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Le texte qui suit a été présenté dans le cadre du colloque L’atelier intérieur, Exploration de lieux de présence, lequel s’est tenu à l’UQAR—Lévis, les 27 et 28 février 2016. L’événement venait conclure mon cheminement de deux ans au sein du Programme court de deuxième cycle en étude de la pratique artistique, une expérience qui m’a permis de réfléchir sur ma pratique, mon mode de recherche en création et ma position en tant qu’artiste en plus de vivre des moments de partage inoubliables. En effet, mon plongeon dans cette communauté d’âmes réfléchissantes, de chercheures invétérées de vérité et de lumière, m’a fait grandir. Ça m’a aidée à retrouver mon intégrité et une certaine sérénité. Merci, chères collègues artistes, de m’avoir éveillée à d’autres manières de faire, de dire, de voir, ainsi qu’à l’importance de se connaître, de se reconnaître et de contribuer humblement à l’évolution du savoir, du monde et de la vie. … Continuer la lecture

Joëlle Dautricourt : Lettres d’artiste

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Très tôt, à l’âge d’environ deux ans, j’ai voulu savoir ce qu’étaient les lettres… En posant mon doigt sur chacune de celles du journal que mon père était en train de lire, je demandais chaque fois avec insistance « qué ce c’est ça ? », ce qui l’avait littéralement forcé à m’initier aux vingt-six lettres de l’alphabet latin. Pour m’apprendre les lettres de l’alphabet, mon père avait choisi une méthode personnelle très plaisante. Chaque semaine, il découpait dans du papier de couleur les formes d’une lettre, capitale et minuscule, qui resteraient collées au mur près de mon lit, avant d’être remplacées par les formes de la lettre suivante. Il me révélait aussi son nom que je m’exerçais à prononcer avec encore un peu de difficulté. Les lettres allaient demeurer pour moi le référent originel ludique et multiforme, avant de servir à la transcription des sons de la parole et à la représentation des … Continuer la lecture

Julie St-Pierre : L’art peut-il sauver le monde ?

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Voici une carte heuristique ou un schéma sémantique, peu importe le nom, pour moi c’est presque une carte routière! Je vais vous la présenter par morceaux pour représenter le chemin de ma pratique artistique. Elle m’a aidée à ne pas me perdre. Quand ma mère était triste sans raison apparente, d’une tristesse qui enveloppait ses jours de noirceur, elle me disait souvent que le monde était donc lourd. Et souvent bien sûr, il y avait plusieurs grands conflits ou catastrophes dans le monde à ce moment-là. Elle absorbait tout et avait l’impression de porter ces événements. Ce souvenir me raconte beaucoup sur ma propre façon de prendre les événements. Ces événements tristes ou durs qui se passent ailleurs ou ici, je les absorbe. J’absorbe tout ce qui en émane, tout ce qui m’attriste, me révolte, me déboussole, m’inquiète, m’apeure, m’assombrit, me dégoûte, m’oppresse. C’est ce que je reçois, ce que … Continuer la lecture